"Nous nous retrouvons ici pour la séance inaugurale des discussions politiques pour un plus large consensus sur le processus électoral", a déclaré Mgr Marcel Utembi, président de la Cenco devant un parterre de négociateurs.
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Mgr Marcel Utembi à l’ouverture du dialogue en RDC/Top Congo
Ces négociations visent à éviter le chaos au 19 décembre, date constitutionnelle de la fin du dernier mandat du président Joseph Kabila dont le successeur ne sera pas connu faute de la tenue des élections.
Le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, à gauche, le Premier ministre Samy Badibanga, au centre, et le Directeur de cabinet du président Joseph Kabila, Néhémie Mwilanya, présents au lancement du dialogue politique, à Kinshasa, RDC, 8 décembre
Mgr Utembi a reconnu que le pays était dans un enlisement et faisait face à des "conséquences sont incalculables". Mais il a rappelé aux acteurs politiques congolais que "le pape recommande aux acteurs politiques congolais de construire des ponts, pas des murs".
Le nonce apostolique (ambassadeur du Vatican) en RDC était présent à cette cérémonie d’ouverture.
"Les conclusions de ces travaux vont conduire urgemment à la paix, à la réconciliation, à la tenue d'élections apaisées afin d'obtenir l'alternance politique, comme prescrit dans la Constitution", a affirmé le numéro un de la Cenco.
Le prélat s’est félicité "des signaux forts et très encourageants" de la part du président Joseph Kabila. Il a ajouté que "cet élan d'encouragement (avait) été relayé" par Étienne Tshisekedi, opposant de longue dans ce pays.
Deuxième de la gauche, Monseigneur Luis Mariano Montemayor, Nonce apostolique en RDC, marche avec des évêques congolais avant l’ouverture du dialogue politique, à Kinshasa, RDC, 8 décembre 2016. (VOA/Top Congo)
La RDC traverse une crise politique aiguë depuis la réélection de M. Kabila en 2011 à l'issue d'un scrutin marqué par des fraudes massive dont M. Tshisekedi n'a jamais reconnu les résultats officiels, se proclamant "président élu".
M. Kabila est au pouvoir depuis 2001 et la Constitution lui interdit de se représenter.
Néanmoins, la présidentielle n'a pas été organisée à temps et la volonté affichée de M. Kabila de se maintenir à son poste au-delà du terme de son mandat, le 20 décembre, face à une opposition qui brandit la menace de manifestations pour le faire partir, fait craindre une éruption de violences dans un pays qui ne parvient pas à se relever des deux guerres de 1996 à 2003.